Skip to main content
Dr Khadim Bamba DIAGNE
Secrétaire Permanent

Dr Cheikh Ahmed Bamba Diagne, plus connu sous le nom de Khadim Bamba Diagne, est un économiste, universitaire et auteur sénégalais de renom. Ses travaux, qui couvrent un large éventail de sujets économiques, bancaires, politiques et sociaux, ont marqué le paysage intellectuel sénégalais et africain. Son expertise en économie, en gestion bancaire, ainsi que ses analyses profondes des dynamiques sociales et politiques du Sénégal et de l’Afrique, lui ont valu une place importante dans les débats sur le développement économique et les politiques publiques. À travers ses écrits et ses prises de position, il a apporté une contribution significative à la réflexion sur les défis économiques, la régulation bancaire et la gestion de la crise sanitaire, en particulier lors de la pandémie de COVID-19.

Contact Info
Email : contact@cospetrogaz.sn
Education
Diplôme d'Etat de Docteur ECONOMIE UCAD, Sénégal
Diplôme de Master de Recherche MONNAIE BANQUE FINANCE
Maîtrise Sciences Economiques, UCAD, Sénégal
Sciences économiques et Gestion
98%
Enseignant chercheur
90%
Maitre de conference
90%
  1. Formation et carrière

Enseignant Chercheur, Maitre de Conférences à l’université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Diplômé à la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion, Dr Diagne a un Master en Analyse et Politiques Économiques, Master en Recherche Monnaie-Banque-Finance et un Doctorat en Économie bancaire. Cheikh Ahmed Bamba Diagne a été pendant 10 ans (2014 – 2024) Directeur Scientifique du Laboratoire d’Analyse et de Recherche Économique et Monétaire de l’université de Dakar (LAREM). Depuis juillet 2024, il est le Secrétaire Permanent du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS Petrogaz), structure rattachée au cabinet du Président de la République du Sénégal

Dr Diagne est à la fois chercheur et professionnel. Disposant d’une expérience de plus de 17 ans en études, analyses et évaluation des politiques économiques, à la lutte contre la pauvreté et à la réduction des inégalités sociales. Il a participé à plusieurs rapports d’études sur l’économie, la gouvernance des ressources naturelles, la transparence et la redevabilité nationale et internationale.

  1. Ses contributions académiques et intellectuelles

L'œuvre de Khadim Bamba Diagne est marquée par une approche analytique rigoureuse et une capacité à lier les dimensions théoriques de l’économie à des enjeux concrets. Il a abordé des sujets variés, allant des problématiques de régulation bancaire aux analyses sur l’impact de la culture religieuse sur les pratiques économiques, en passant par la théorie des choix sociaux, les défis économiques liés à l’endettement public et les crises mondiales.

Dr Cheikh Ahmed Bamba Diagne est auteur de 4 ouvrages :

  • L'économie et gestion bancaire (2014)

    En 2014, Khadim Bamba Diagne a publié son premier livre Economie et gestion bancaire, un ouvrage qui offre une vue d'ensemble des principes fondamentaux de la gestion bancaire, en mettant l'accent sur les défis spécifiques que rencontre le secteur bancaire en Afrique, et particulièrement dans la région de l'UEMOA. Dans ce livre, il explique le rôle des institutions bancaires dans la gestion de l’économie, notamment en matière de financement des projets d’infrastructure, de régulation des marchés financiers et de gestion des risques. Il analyse également les défis auxquels sont confrontées les banques africaines, telles que l’accès limité aux financements et la forte dépendance aux investissements étrangers.

  • Comment Votent les Sénégalais ? (2017)

    En 2017, Khadim Bamba Diagne publia son deuxième ouvrage sur Comment votent les sénégalais. Dans cet ouvrage, il s'intéresse aux comportements électoraux des Sénégalais. Il explore les facteurs socio-culturels, économiques et politiques qui influencent le vote et les résultats des élections au Sénégal. L’auteur analyse les particularités du système politique sénégalais et comment les dynamiques sociales, telles que les affiliations ethniques, régionales et religieuses, affectent les choix des électeurs. Ce livre est une réflexion sur le système démocratique du Sénégal et sur les pratiques électorales qui façonnent la politique du pays. L’auteur y offre une analyse sociologique des motivations électorales et des stratégies des partis politiques, tout en mettant en lumière les tendances du paysage politique sénégalais.

  • La Vision économique du Mouridisme dans l'Histoire de la Pensée économique (2020)

    En 2020, Dr Diagne a publié La vision économique du Mouridisme dans l'Histoire de la Pensée économique, un ouvrage dans lequel il examine l'impact de l'une des confréries religieuses les plus influentes au Sénégal, le Mouridisme, sur les pratiques économiques du pays. Dans cet ouvrage, il met en lumière la façon dont les principes de ce mouvement ont contribué à la création d'une économie informelle dynamique et à une éthique de travail caractérisée par l'esprit d'entreprise et la solidarité. Le Mouridisme, avec sa forte influence sociale et économique, a favorisé une approche particulière du développement, qui accorde une place importante à la solidarité entre les membres de la communauté et à la préservation de l’intégrité morale dans les affaires économiques.

  • Régulation Bancaire et Financement de l’Économie dans les pays de l'UEMOA (2020)

    Dans cet ouvrage, également publié en 2020 en plein COVID, Dr Diagne, s’est penché sur la régulation bancaire et le financement de l’économie des pays de l’UEMOA. Il a analysé les mécanismes de financement de l'économie dans cette zone monétaire et les défis auxquels les banques et autres institutions financières sont confrontées. Diagne a proposé des réformes pour améliorer l'efficacité des régulations bancaires et pour mieux soutenir le financement des secteurs essentiels, notamment l’agriculture, l'industrie et les petites et moyennes entreprises (PME), qui sont des moteurs essentiels de la croissance économique dans la région.

  1. Son positionnement sur l’endettement

Dans un article publié le 24 janvier 2017, intitulé "Politiques et insatisfactions sociales", Dr Diagne a mis en garde contre une trajectoire qui pourrait entraîner le Sénégal dans une spirale d’endettement difficile à gérer. Il a souligné que la politique économique mise en place, centrée sur des emprunts massifs auprès des bailleurs de fonds internationaux, risquait de compromettre la stabilité économique du pays à long terme. Le 20 décembre 2018, Dr Diagne a une nouvelle fois attiré l'attention des autorités sénégalaises sur la question de l'endettement. Cependant, il a souligné un autre problème majeur : le manque de secteur privé national solide capable de soutenir ces grands projets. Il a constaté que le Sénégal, malgré ses ambitions de développement économique, manquait d’une base d'entreprises locales capables de prendre en charge une partie importante de ces projets d’infrastructure. En l'absence d'un secteur privé compétitif et dynamique, le pays se retrouvait dans une situation de dépendance vis-à-vis des investisseurs étrangers et des bailleurs de fonds internationaux, ce qui risquait d’aggraver la vulnérabilité économique du Sénégal.

  1. Son positionnement pendant la pandémie de COVID-19

En mars 2020, lors de la pandémie de la COVID-19, Dr Diagne a pris une position singulière par rapport à de nombreux autres intellectuels et décideurs. Alors que le monde soutenait des mesures de confinement strictes comme réponse à la crise sanitaire, Dr Diagne a opté pour une approche plus nuancée, soulignant l’importance de « vivre avec le virus » plutôt que de simplement chercher à l’éradiquer. Dans un contexte où le confinement massif risquait de paralyser l'économie, il a plaidé pour des stratégies qui concilient la protection sanitaire et la continuité de l'activité économique.

  • Vaincre ou vivre avec le virus (avril 2020)

    Le 17 avril 2020, Diagne a publié l’article Vaincre ou vivre avec le virus, dans lequel il a défendu l’idée que les sociétés africaines, comme le Sénégal, ne pouvaient pas se permettre de suspendre complètement leur économie. Au lieu d’un confinement total, il a préconisé des mesures de prévention qui permettraient de continuer à fonctionner tout en limitant la propagation du virus. Cette position a provoqué des débats, notamment en raison des conséquences sociales et économiques d’un confinement prolongé, surtout pour les populations vulnérables.

  • La gestion de l'économie informelle face à la COVID-19 (mai 2020)

    En mai 2020, en collaboration avec le Pr Ahmadou Aly Mbaye, Dr Diagne a publié un article sur l'impact de la COVID-19 sur l'économie informelle. Dans cet article, il a mis en lumière la place centrale de l'économie informelle dans les sociétés africaines et l'énorme vulnérabilité de ce secteur face aux politiques de confinement. Il a appelé à un soutien plus adapté pour les travailleurs du secteur informel, qui étaient largement exclus des dispositifs de soutien économique mis en place pour les secteurs formels.

  • L’épineuse question de la dette privée des pays africains (mai 2020)

    Dans leur article intitulé « L'épineuse question de la dette privée des pays africains dans le contexte du Covid-19 », les professeurs Ahmadou Aly Mbaye, Babacar Sène et Cheikh Ahmed Bamba Diagne analysent les défis liés à la dette privée en Afrique. Ils rappellent que la crise de 1982 avait conduit à des restructurations de dettes pour les pays en développement, notamment via le plan Brady, qui échangeait des dettes bancaires contre des obligations. Au début des années 2000, des mécanismes de restructuration de la dette souveraine ont été mis en place, introduisant des clauses d'action collective (CAC) dans les émissions de titres souverains. Ces CAC permettent aux créanciers de se mettre d'accord sur la restructuration de la dette, même si certains s'y opposent, à condition qu'une majorité qualifiée soit atteinte. Cependant, leur mise en œuvre reste complexe en raison de la dispersion des créanciers sur le marché des euro-obligations.

  1. Son positionnement pendant la crise politico-judiciaire 2021-2024


En Février 2021, avec l’éclatement du dossier politico-judiciaire Adji Sarr - Ousmane Sonko, Dr Khadim Bamba Diagne prend fermement position en faveur d’Ousmane Sonko, dénonçant l’instrumentalisation du système judiciaire à des fins politiques. Selon lui, l’acharnement contre Sonko, notamment à travers les accusations de viol, est une tentative délibérée de l’éliminer de la scène politique en raison de sa popularité croissante et de ses critiques acerbes du régime en place. Dr Diagne estime que ce dossier, qui aurait dû rester une affaire privée, a été transformé en un enjeu politique majeur, ce qui a contribué à l’escalade des tensions sociales et politiques au Sénégal de 2021 en 2024. D’autant plus que Karim Wade et Khalifa Sall ont été accusés de détournement de deniers publics pour les éliminer juridiquement dans le jeu politique. En novembre 2020, Idrissa Seck, qui est arrivé deuxième à l’élection présidentielle de 2019, a rejoint la coalition du parti au pouvoir, Sonko devint naturellement le chef de l’opposition. Donc l’élimination politique de Sonko, serait la fin de la démocratie Sénégalaise sous le régne du Président Macky Sall. Pour lui, cette affaire illustre la dérive autoritaire du régime, qui cherche à écraser toute opposition à ses politiques.